ID4FOOD

Le projet Id4Food est un programme d’innovation collaborative porté par 5 établissements d’enseignements supérieurs et de recherche : Oniris, ESA, Audencia Business School, L’Ecole de Design Nantes Atlantique, l’Université de Nantes au travers de l’IAE et de la Faculté de Droit. Il visait à rapprocher et à fédérer des formations variées, chacune disposant d’atouts majeurs dans son domaine, pour répondre aux nouveaux besoins des secteurs de l’agroalimentaire en matière d’innovation. Rencontre avec Francine Fayolle, Professeur à Oniris.

Quel était l’objectif principal de ce projet d’innovation collaboratif ?

Id4Food est un programme d’innovation collaborative porté par 5 établissements d’enseignements supérieurs et de recherche : Oniris, ESA, Audencia Business School, L’Ecole de Design Nantes Atlantique, l’Université de Nantes au travers de l’IAE et de la Faculté de Droit.

Il visait à rapprocher et à fédérer des formations variées, chacune disposant d’atouts majeurs dans son domaine, pour répondre aux nouveaux besoins des secteurs de l’agroalimentaire en matière d’innovation.

L’enjeu est double :

• Former les étudiants à l’innovation collaborative et à la nécessité de prendre en compte toutes les dimensions de l’innovation dès le début de la réflexion
• Soutenir le développement économique des entreprises IAA en stimulant l’innovation collaborative et transdisciplinaire au travers du potentiel de créativité collective des campus ligériens

Quel est son caractère innovant et quelles sont les retombées ?

Le caractère innovant du programme repose sur le travail collaboratif des étudiants issus de formation différentes, et donc de compétences complémentaires ce qui assure une vraie pluridisciplinarité de l’approche d’innovation, qui est mise au service des entreprises : les aspects techniques (formulation, process, qualité, gestion de production..), business et marketing (études consommateurs…), design (usages, packaging, tendance…) mais aussi juridiques (réglementation, propriétés intellectuelles…) sont ainsi pris en compte dès l’étape de brainstorming et de créativité par des étudiants de chaque discipline. Bien sûr, ceux-ci sont encadrés par des enseignants-chercheurs spécialistes qui garantissent la qualité du travail auprès des entreprises.

Il s’agit d’une première étape d’idéation et de conceptualisation qui permet ensuite à l’entreprise de transposer les concepts proposés par les étudiants et en prévoir l’industrialisation.

Où en êtes-vous aujourd’hui ? 

Le programme permet chaque année de traiter le cahier des charges de 2 à 3 projets proposés par des entreprises (notamment des PME). Depuis la création du programme, une quinzaine d’entreprises nous ont fait confiance : le chemin vers la mise sur le marché est parfois long, mais nous commençons à voir la concrétisation de certains projets. Par exemple, la société Terre de Gallie, qui se lance dans la transformation de produits à base de faisan.

Actuellement, nous avons entre 15 et 20 étudiants issus des différentes formations sur chaque projet, l’objectif est d’augmenter ce nombre, afin que l’ensemble de nos étudiants bénéficie du dispositif.

Vous vous êtes engagés dans ce projet d’innovation collaboratif avec plusieurs partenaires : innover en mode collaboratif, cela représente quoi pour vous ?

Encadrer des étudiant, les former, c’est notre travail d’enseignant chercheur, et bien souvent, de par notre propre spécialisation en recherche, nous cherchons à en faire des spécialistes de leur domaine. Travailler le mode collaboratif permet de montrer que si chacun est l’expert de son domaine, il a besoin d’experts dans d’autres domaine, et que cette expertise n’est pas « moins » utile, mais au contraire complémentaire.

Nous aidons les entreprises à innover, mais nous innovons également dans nos approches pédagogiques, et c’est ce qui fait l’intérêt d’un tel projet.