Le programme FoodLab UOF-ESIAB de l’UBO

Porté par l’Université de Bretagne Occidentale, l’UBO Open Factory est un laboratoire ouvert d’innovation multidisciplinaire. Le 25 février 2022, l’Université de Bretagne Occidentale a inauguré le nouveau local de l’UBO Open Factory, à Quimper. Retour sur ce projet labellisé par Valorial avec Yves Quéré, Directeur de l’UOF, et Nicolas Decourcelle, enseignant-chercheur à l’ESIAB.

Qu’est-ce que l’UBO Open Factory ?

L’UBO Open Factory (UOF) est un laboratoire ouvert d’innovation multidisciplinaire de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) qui se situe à Brest (300 m² + 450 m²) et à Quimper (100 m²). L’UOF est une structure inspirée du modèle des « FabLabs », mettant à disposition au public des machines à commande numérique, mais dont une partie importante de l’activité vise parallèlement l’accompagnement et la formation à l’innovation et à la créativité, appliquée à des problématiques concrètes d’entreprises. Son positionnement unique dans l’écosystème de l’innovation se situe aussi bien au niveau local qu’au niveau national, et de plus en plus à l’international.

Quel est l’objectif principal du programme FoodLab UOF-ESIAB ?

Le programme FoodLab fait l’objet d’une convention de partenariat entre l’UOF et l’ESIAB (École Supérieure d’Ingénieurs en Agroalimentaire de Bretagne atlantique) afin de proposer plus spécifiquement un laboratoire ouvert d’innovation centré sur des problématique liées à l’agro-alimentaire et le numérique. Il vise à proposer une méthodologie de rupture dans le domaine de l’innovation afin de contribuer et soutenir le développement de procédés et de produits innovants en associant chercheur-e-s, enseignant-e-s, étudiant-e-s, apprenti-e-s, entreprises, en intégrant des séances de créativité et l’utilisation de la fabrication numérique.

Quel est son caractère innovant ?

Le positionnement particulier du programme FoodLab associé à l’UOF et à l’ESIAB repose sur plusieurs facteurs :

•  Des activités mixtes technologiques et en sciences humaines et sociales (coopération, créativité, innovation, enjeux des transitions sociétale, écologique et numérique, communautés), et des services créant un lien plus fort entre les étudiant-e-s, chercheur-e-s et les entreprises en proposant des lieux pour « faire », « faire avec » et « faire soi-même »,
• Une nouvelle méthodologie pour innover à l’interface agroalimentaire/numérique  en ciblant des problématiques d’usage par l’utilisation de nouveaux outils managériaux et technologiques particulièrement dans le domaine alimentaire en lien avec des problématiques industrielles, à titre d’exemple, l’UOF encadre des séances de créativité auprès d’étudiant-e-s et d’apprenti-e-s,
• Des services diversifiés : formations, marathons créatifs, accompagnement technique et stratégique de projets d’innovation, incubation de projets en intégrant une approche « open source » et « low tech »,

Ces activités permettent à l’UOF et au programme FoodLab d’accueillir un large public : industriels, étudiant-e-s/apprenti-e-s, porteurs de projets et futur-e-s créateur-trice-s d’entreprise ; et d’intervenir conjointement sur les dimensions pédagogique et industrielle.

Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Le démarrage du programme FoodLab qui a été labellisé par Valorial en 2017, a été financé d’une part dans le cadre du projet Disrupt’Campus, soutenu par le programme d’investissements d’avenir (PIA, Bpifrance) pour les locaux, et d’autre part sur fonds propres (UOF-ESIAB) et par le Conseil Départemental du Finistère et Quimper Bretagne Occidentale (QBO) pour les équipements. A ce jour, les locaux et les équipements nous permettent d’accueillir des porteurs de projet et des formations de 12 personnes sur du prototypage et/ou de la créativité.

Les activités de programme FoodLab se sont développées autour de la modélisation 3D et l’impression 3D alimentaire, mais nous sommes aussi sollicités par des porteurs de projets d’horizon plus large, intéressés par un accompagnement dans leur démarche d’innovation (association, créateur-trice d’entreprise, professionnel).

Des projets sur la fabrication additive alimentaire ont été développés car cette technologie interroge sur sa portée industrielle mais aussi sur ses applications potentielles pour le grand public, et les réponses éventuelles qu’elle pourrait apporter à des problématiques du domaine alimentaire. Des projets et des formations dans un cadre pédagogique sont réalisés sur les aspects technologiques de l’impression 3D alimentaire, et nous conduisons parallèlement un projet de recherche sur la partie consommateurs en partenariat avec le laboratoire LEGO (projet Alim3D financé par la région Bretagne).

Depuis la mise en place du programme FoodLab nous sommes sollicités pour des projets en lien avec la modélisation 3D à des fins de formation professionnelle et de médiation scientifique. Par exemple, un projet est en cours en partenariat avec le groupe LDC et une apprentie ingénieure de l’ESIAB pour la réalisation de modèles 3D qui seront utilisés à des fins la formation professionnelle auprès d’opérateurs de production. Et à des fins de médiation scientifique, nous avons réalisé des modèles et animation 3D de champignon « Aspergillus » présentés dans le cadre de la Nuit Européenne des Chercheur-e-s (Brest, Océanopolis). Cette réalisation fait partie d’un projet plus large en partenariat avec l’UMT Alteri’x (LUBEM-ADRIA), et visant à diffuser de la connaissance auprès du grand public sur le rôle des micro-organismes dans les aliments​ (altération des aliments et gaspillage alimentaire).​

Nous travaillons aussi avec d’autres filières. Par exemple, nous conduisons un projet dans le domaine de l’Histoire de l’art en partenariat avec le Pôle Pierre Jakez Hélias (Quimper) et dans le cadre d’un projet intitulé « A voir et à manger. Des images comestibles. » financé par l’UBO (appel à projet interne).

Quelles sont les prochaines étapes ? Quelles retombées espérez-vous pour ce projet ?

Nous avons inauguré le 25 février 2022 nos nouveaux locaux qui hébergent le programme FoodLab et qui sont situés sur le site universitaire de l’UBO IUT-ESIAB à Quimper. A cette occasion nous proposons un « atelier découverte » autour de l’impression 3D alimentaire le matin, et une session de posters sur nos projets et des démonstrations de nos équipements l’après-midi.

Depuis la labellisation du programme FoodLab par Valorial en 2017, et pour répondre aux demandes et collaborations, nous avons recruté un stagiaire en 2021 suivi d’un CDD de 4 mois (en cours). Un des objectifs à venir est de consolider notre modèle économique, en développant dans un premier temps tout type d’activités participatives, la formation continue, ainsi que nos activités autour du prototypage, de la modélisation 3D et l’impression 3D alimentaire.

Pour les projets à venir, avec l’arrivée prochainement d’une broyeuse financée par la Fondation UBO et l’ESIAB, nous intégrerons davantage le recyclage des déchets plastiques déjà mis en place à l’UOF Brest, et nous envisageons de développer de nouveaux projets autour de l’enseignement hybride, et de la réalité virtuelle/augmentée.

Plus d’informations :

https://uboopenfactory.univ-brest.fr

https://www.univ-brest.fr/esiab

https://wikifactory.com/+uboopenfactory/projects

Open Factory

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