Ce projet, soutenu par les acteurs des filières poulets, pondeuses et dindes, s’inscrivait dans la démarche de recherche de nouveaux moyens de lutte contre les coccidies et les coccidioses. Les coccidies sont des parasites du tube digestif très fréquents dans les élevages de volailles, qui causent des maladies, les coccidioses, responsables de pertes économiques importantes (plus de 10 milliards d’euros par an au niveau mondial) et des troubles digestifs chez les oiseaux pouvant parfois entraîner de la mortalité. Rencontre avec Jean-Michel Reperant, Ingénieur de Recherche en Parasitologie Aviaire à l’Anses.
Mefecox visait à étudier les mécanismes impliqués dans l’étape de fécondation des coccidies des volailles et à développer un modèle in vitro de fécondation pour cribler des molécules. Les coccidies sont des parasites du tube digestif très fréquents dans les élevages de volailles, qui causent des maladies, les coccidioses, responsables de pertes économiques importantes (plus de 10 milliards d’euros par an au niveau mondial) et des troubles digestifs chez les oiseaux pouvant parfois entraîner de la mortalité.
Ce projet, soutenu par les acteurs des filières poulets, pondeuses et dindes, s’inscrivait dans la démarche de recherche de nouveaux moyens de lutte contre les coccidies et les coccidioses.
La reproduction sexuée de ces parasites, en particulier la fécondation des gamètes femelles par les gamètes mâles, est très mal connue et peu étudiée. Le but était d’étudier cette étape afin de trouver des moyens de l’inhiber et ainsi de contrôler la prolificité afin de limiter l’impact de ces coccidies. Même si les approches de contrôle (molécules, immunisation, tests in vitro) n’ont pas donné les résultats souhaités, nous avons mis au point une méthode de purification des gamètes mâles et observé et quantifié des phénomènes qui améliorent la compréhension de la phase sexuée du cycle de ces parasites : l’existence de deux formes des gamètes mâles, la cible probable de ces gamètes mâles (pas celle qui était suspectée jusqu’alors) ainsi que l’évolution et la maturation des formes fécondées. Ces nouvelles connaissances ont fait l’objet de publications et de communications à des congrès nationaux et internationaux.
Le projet est terminé mais la communication et la valorisation des résultats continue, avec la rédaction en cours d’autres articles scientifiques. Le savoir-faire dans la purification des gamètes mâles et leur maintien in vitro est utilisé dans le cadre de nouveaux projets qui évaluent l’intérêt de nouvelles approches de lutte, en étudiant, sur ces stades de développement, l’impact de candidats au contrôle parasitaire.
Ce projet a permis de faire collaborer sur un sujet fédérateur – la recherche de nouveaux moyens de contrôle des coccidioses – des acteurs n’interagissant habituellement pas ensemble dans une démarche commune. Il a permis d’intégrer les préoccupations et les besoins des filières et d’interagir afin d’essayer de répondre à leurs attentes. Grâce à Valorial, qui a contribué au montage de ce consortium, et qui l’a suivi pendant son activité, des liens durables ont été tissés et le contact est maintenu bien que le projet soit terminé. L’équipe de l’Anses Ploufragan est très fière d’avoir piloté ce projet qui a abouti à un accroissement conséquent des connaissances sur les coccidies et leur cycle de développement.
Jean-Michel Reperant - ANSES
Laboratoire de Ploufragan - Plouzané - Ingénieur de Recherche en Parasitologie Aviaire
02 96 01 62 08
https://www.anses.fr/fr