Polysalgue visait à augmenter l’état des connaissances sur le potentiel des microalgues issues de milieux marins et d’eau douce pour la production de polysaccharides hydrosolubles de structures originales. Il ambitionnait également à développer et optimiser les conditions de production de ces biopolymères en vue de leur exploitation comme agents texturants et/ou actifs biologiques.
Les organismes marins constituent une des ressources biologiques les moins utilisées. L’extrême diversité des microalgues, organismes unicellulaires photosynthétiques, connues pour produire des quantités importantes de polysaccharides les rend extrêmement attractives pour la recherche et l’exploitation commerciale de nouvelles sources de biopolymères. En effet, les retombées économiques envisagées concernent principalement l’identification de polysaccharides valorisables dans le domaine de la cosmétique avec des prix de vente cibles pouvant atteindre 5000 euros/kg.
Des corrélations entre des structures originales et publiées d’exopolysaccharides et l’affiliation taxonomique des microalgues productrices ont, pour la première fois, pu être mises en évidence. La mise en œuvre de stress physiologiques a permis l’accumulation des exopolysaccharides lors de la culture des microalgues. Après leur dépolymérisation, certains exopolysaccharides ont pu être testés avec succès pour des activités anti-âges et amincissantes. D’autres ont révélé des propriétés texturantes inhabituelles de type gel fragile. Ces activités biologiques et ces propriétés rhéologiques inhabituelles ont fait l’objet du dépôt de deux brevets. Un programme de maturation est envisagé afin d’augmenter la productivité des microalgues issues du criblage et finaliser la démonstration d’activités cosmétiques sur des modèles de peau et via des analyses transcriptomiques.
Polysalgue est un projet de recherche collaborative et interdisciplinaire entre des laboratoires académiques et une entreprise. Les 6 partenaires ont apporté leurs compétences et domaines d’expertise complémentaires en biologie marine, génie des procédés, biochimie, microbiologie, physico-chimie et biologie cellulaire ce qui a permis de maximiser les chances de réussite.
L’entente entre les partenaires ainsi que les réunions régulières et conviviales tout au long du projet sont à l’origine de son succès.
Philippe Michaud - Université Clermont Auvergne
General manager