Le dernier Copil du projet avait lieu à Riantec le 13 juin dernier, l’occasion de faire le point avec Chantal Deschamps, coordinatrice du cluster Brit’Inov.
6.5% de la population est en situation de précarité soit environ 4 millions de personnes, dont 8% d’enfants. Faiblesse des revenus et précarité entraînent des modifications alimentaires (avec des apports alimentaires souvent de mauvaise qualité ainsi que des déficits et des carences nutritionnelles) pouvant avoir des conséquences sur la santé (surpoids, obésité, hypertension artérielle, diabète, carences vitaminiques…). Pour tenter d’inverser le phénomène, nombre de familles ont recourt à l’aide alimentaire. En parallèle, de plus en plus d’études concernant la spiruline voient le jour. Ce superaliment renferme entre 55 % et 70 % de protéines d’excellente qualité (grâce à leur large éventail d’acides aminés), oligo-éléments (zinc, sélénium, manganèse, fer, cuivre) et minéraux (calcium, magnésium, sodium, potassium, phosphore).
C’est de ce constat qu’est né le projet UNI-VERT dont les 2 objectifs principaux sont :
Actuellement, aucun produit alimentaire proposé par les associations d’aide alimentaire n’est à base de spiruline. Pourtant les personnes bénéficiant de ce service font face à de réels besoins nutritionnels (protéines, vitamines, etc.) ou déséquilibre alimentaire (surconsommation de sucre, etc.). Proposer des produits équilibrés et riches en protéine pour ces population-cibles représente une innovation avec un fort impact sociétale. A noter également que l’une des premières étapes du projet a été d’enquêter sur la population-cible afin de développer de nouveaux produits répondant le plus possible à leurs attentes.
De même, dans le domaine de l’insertion, aucune activité n’est dédiée à la fabrication de spiruline, alors que les citoyens français sont très sensibles d’une part à tout ce qui est du ressort de la production locale et équitable, mais aussi aux aliments santé d’autre part.
Le projet est dans sa dernière année, du point de vue technique c’est un succès : 2 unités de productions de spiruline, soit 350 m2, ont été construites par les salariés de la Fédération des Paniers de la Mer, qui porte l’activité, et plusieurs produits alimentaires à base de spiruline (soupes, compotes, etc.) ont été formulés par le centre technique Adria pour et avec les bénéficiaires de l’aide alimentaire. Il reste encore quelques mois aux partenaires pour structurer les modalités d’échanges commerciaux entre les différentes parties prenantes : banques alimentaires, industriels, chantiers d’insertion, etc. Tout ceci aux fins d’essaimer ce modèle vers d’autres associations.
UNI-VERT a rassemblé autour de la table un nombre important d’acteurs. En effet, les partenaires du projet (La Fédération des Paniers de la mer, Adria, Brit’Inov, Algosource Technologies) ont également collaboré avec l’IREPS Bretagne (Instance Régionale d’Education et de Promotion de la Santé), la DGCS (Direction Générale de la Cohésion Sociale) mais aussi l’Epicerie solidaire de Quimper (dépendante de la Banque alimentaire), la maison de la solidarité de Lorient (plusieurs associations), et l’organisation Régionale Territoriale (plateforme régionale de la banque alimentaire) et l’ANDES (Association Nationale des Epiceries solidaires) et avec l’association OPTIM.
UNI-VERT a donc été un projet fédérateur et on peut dire que le mode collaboratif a permis aux différents acteurs de dialoguer et de faire avancer la recherche sur la spiruline, thématique importante pour la France.
Chantal Deschamps - BRIT'INOV
Directrice
+33 (0) 296 766 544
https://www.cluster-mer-nutrition-sante.org/