Les 14 & 15 octobre dernier, Valorial a proposé à 13 chanceux de découvrir l’approche méthodologique du biomimétisme sur le thème « Innovez en s’inspirant du vivant dans les filières agri & agroalimentaires ». Cet événement, organisé en partenariat avec Ceebios et l’Institut des Futurs Souhaitables au Muséum National d’Histoire Naturelle de Concarneau a été une belle réussite !
Pionnier du biomimétisme avec ses machines volantes imitant les poissons volants, les chauves-souris, les oiseaux…, Léonard de Vinci écrivait déjà au XVème siècle « Va prendre tes leçons dans la nature, c’est là qu’est notre futur » ! Le biomimétisme est défini en 1997 par la chercheur américaine Janine M. Benyus comme « une démarche d’innovation, qui fait appel au transfert et à l’adaptation des principes et stratégies élaborés par les organismes vivants et les écosystèmes, afin de produire des biens et des services de manière durable, et rendre les sociétés humaines compatibles avec la biosphère ». Aujourd’hui, il existe un cadre normatif où le biomimétisme se traduit comme à la fois une philosophie, une approche scientifique et une méthodologie qui consiste à s’inspirer de modèles biologiques pour concevoir des solutions innovantes et soutenables (ISO/TC 266, NF18458).
Le biomimétisme s’inscrit dans plusieurs actions gouvernementales aux échelles nationales, européennes et internationales. Il a été identifié comme susceptible de répondre à plusieurs des objectifs de développement durable de l’ONU (éco-conception de matériaux plus résistants, procédés industriels moins polluants, moins couteux en énergie,…), et aux défis du Ministère de la Transition Ecologique pour la préservation de la biodiversité française (qui à elle seule, rassemble près de la 10% de la biodiversité mondiale). S’inspirer du vivant ouvre des perspectives pour les filières industrielles de tous secteurs d’activité, tels que l’agriculture, l’énergie, la cosmétique, le bâtiment, le transport…
A titre d’illustration, prenons l’exemple de solutions de conservation alimentaire inspirées de l’estomac du manchot, ou encore de gels de dépollution des eaux inspirés du mucus des méduses… Le Ceebios, centre d’études et d’expertises en biomimétisme, accélère cette transition écologique et sociétale par le biomimétisme en fédérant un réseau d’acteurs experts et en développant les ressources indispensables à l’appropriation de la démarche par les acteurs académiques, institutionnels et privés. Cette voie d’innovation est actuellement représentée en France par près de 200 équipes de recherche publique, et plus de 200 industriels, organisée autour de 5 grands domaines d’application : les matériaux, la chimie verte, l’énergie, l’eau et la gestion de l’information.
Le biomimétisme s’inscrit ainsi parfaitement dans les domaines d’innovation et champs exploratoires de Valorial. C’est donc naturellement que nous avons engagé un partenariat avec le Ceebios dès 2019, dans le contexte spécifique des filières agricoles et agroalimentaires. En mobilisant l’expertise complémentaire de l’Institut des Futurs Souhaitables, Valorial et le Ceebios ont proposé en octobre dernier une expérience immersive au Muséum Nationale d’Histoire Naturelle de Concarneau, pour découvrir le potentiel du biomimétisme, prendre en main des outils d’éco-conception biomimétique, en faisant concrètement travailler un groupe de 13 innovateurs sur trois problématiques techniques issues de scénarii inspirés de cas réels de l’agri-alimentaire.
Un nouveau pas pour Valorial pour se connecter à l’écosystème du biomimétisme en France grâce à ce partenariat renforcé avec le Ceebios, et se projeter ensemble à faire émerger de nouvelles innovations deeptech bio-inspirées au service des filières agricoles et agroalimentaires.
Quelques photos de l’événement :
