Les protéines animales représentent ¾ des apports des français

16 octobre 2015
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Faire un diagnostic des sources d’apports en protéines dans l’alimentation des français est un préambule incontournable pour objectiver et partager ces données avant toute mise en projection.

En effet, il n’est pas certain que les chiffres ci-dessous soient connus de tous, notamment dans un contexte d’hypermédiatisation de nouvelles origines protéiques (insectes, algues,…) qui laisserait à penser que celles-ci constituent une part majeure des apports. Les possibles changements de ces sources en lien notamment avec les évolutions des comportements alimentaires et les achats des ménages doivent être appréhendés au filtre de cet état de l’art.

Un rapport de l’AFSSA (l’ANSES de l’époque) nous renseigne précisément sur le sujet. Précisons que ces données ont été obtenues en croisant les données CIQUAL (qui caractérise la composition de plus de 800 produits alimentaires) et les données de l’enquête INCA, qui recense les consommations alimentaires individuelles et nationale.

Le constat est clair :

Les protéines issues du monde animal représentent environ les ¾ des apports protéinés avec trois grandes familles :

  • les produits carnés (yc le poisson),
  • les produits de charcuterie,
  • les produits traiteurs et plats cuisinés et les produits laitiers (notamment les fromages).

Le pain constitue le principal aliment pourvoyeur de protéines dans le secteur de la BVP.

Cette approche par grands groupes d’aliments doit cependant être nuancée par le fait qu’à l’intérieur de chacun de ces groupes, il existe de grande variabilité dans les teneurs en protéines.

C’est ainsi que pour les fromages, les teneurs varient entre 4,6% pour un fromage fondu et 35% pour un fromage à pâte dure. Dans les légumes secs, il existe un facteur 5 entre des lentilles appertisées (4,9%) et des haricots blancs secs (21,1%, soit un taux assez similaire à une viande).