Rhisotox

Projet Rhisotox Valorial Eureden

Rhisotox est un projet qui vise à développer une stratégie de biocontrôle des agents pathogènes et toxinogènes du genre Fusarium dans la rhizosphère des céréales à paille en vue d’une meilleure valorisation en alimentation humaine et animale. Ce projet d’innovation collaborative rassemble 3 partenaires : Caliance (porteur du projet), l’ITHEC et l’ESIAB (École Supérieure d’Ingénieurs en Agroalimentaire de Bretagne occidentale). Rencontre avec Guillaume Gasc, Responsable Agronomie chez Eureden.

Quel est l’objectif principal de ce projet d’innovation collaboratif ?

La fusariose du blé est une maladie qui affecte à la fois le rendement et la qualité des grains. Cette maladie est causée par un complexe d’espèces de champignons appartenant aux genres Fusarium et Microdochium. Ils sont susceptibles de produire des mycotoxines, dont la présence dans les denrées alimentaires peut générer une toxicité aiguë et chronique en élevage et une toxicité à long terme chez l’Homme.

Ainsi les attaques de fusariose au champ représentent la 3ème maladie fongique sur céréales et sont la 1ère source de contamination des grains en mycotoxines. Le coût annuel lié aux mycotoxines, ainsi qu’à leurs effets sur la santé, la productivité et la rentabilité des élevages, peut être assez important (près de 5 milliards de dollars en Amérique du Nord (CAST, 2003)).  En Bretagne, le problème est particulièrement préoccupant, car la contamination est chronique pour les productions céréalières et menace directement les marchés de ces produits agricoles.

L’objectif du projet Rhisotox était de mieux connaître la pathologie liée au Fusarium sp. et d’évaluer l’intérêt de différents agents de biocontrôle pour leur capacité à réduire la fusariose du blé (isolats cultivés pendant le projet ou micro-organismes déjà commercialisés pour d’autres applications).

Fusarioses des épis du blé : symptômes et nuisibilité

En effet, de nombreux agriculteurs souhaitent une meilleure utilisation des fonctionnalités des sols par l’intensification écologique. Ils sont à la recherche de solutions techniques permettant d’intégrer ces nouvelles démarches dans toutes les phases de l’itinéraire de production (nutrition, développement et phytoprotection). La lutte alternative fait partie des solutions techniques intéressantes. Elle consiste en l’utilisation de différents leviers agronomiques (pratiques culturales,  nutrition, …) et peut associer l’utilisation de bio-intrants comme le biocontrôle  (micro- et macro-organismes),ou des biostimulants (prébiotiques, stimulateurs ou inducteurs ou potentialisateurs des défenses naturelles des plantes), pour assurer une production loyale, saine et marchande tout en préservant la rentabilité de la chaîne de production.

 

Quel est son caractère innovant et quelles sont les retombées ?

  • Innovation produits :
    Définition de bioindicateurs de l’activité biologique d’un sol dans un contexte de Fusariose de l’épi (LUBEM)
  • Innovation procédés :
    Production d’inoculum de F. graminearum (LUBEM) pour infestation d’une culture (Triskalia)
  • Méthode d’analyse du caractère suppressif des sols vis-à-vis de la Fusariose de l’épi (LUBEM/Triskalia).
  • Protocoles de tests de produits de biocontrôle en milieu ouvert sur des parcelles agricoles (Triskalia)
  • Méthode de quantification (qPCR) de Fusarium graminearum dans les sols (LUBEM)
  • Validation de protocoles d’analyses des communautés microbiennes dans le contexte de la Fusariose de l’épi: prélèvement, extraction ADN, amplification, analyse des données bioinformatique (LUBEM)
  • 5 Publications dans des journaux internationaux à comité de lecture
  • 6 Communications orales dans des congrès européens, nationaux et groupes de travail
  • 2 Communications affichées dans des congrès européens avec actes de publications

Vous vous êtes engagés dans ce projet d’innovation collaboratif avec plusieurs partenaires : innover en mode collaboratif, cela représente quoi pour vous ? 

Les principaux bénéfices que nous avons retirés sont la co-construction d’un projet sur la base d’objectifs communs et le développement de relations constructives entre la recherche fondamentale et deux entreprises utilisatrices des résultats finaux du projet.

Fiche technique du projet

  • Titre du projet : Développement d'une stratégie de biocontrôle des agents pathogènes et toxinogènes du genre Fusarium dans la rhisophère des céréales à paille en vue d'une meilleure valorisation en alimentation humaine et animale
  • Porteur : EUREDEN
  • Type de projet : Projet Industriel Compétitif
  • Axe thématique : Qualité et sécurité des aliments
  • Date de début : septembre 2013 - Date de fin : septembre 2017 - Durée : 48 mois
  • Coût total du projet : 876 000 € - Aide totale : 274 000 €
  • Consortium : EUREDEN, ITHEC, UNIVERSITE BRETAGNE OCCIDENTALE (LABORATOIRE LUBEM)
  • Co-financeurs publics : CONSEIL REGIONAL BRETAGNE, CONSEIL DEPARTEMENTAL DU FINISTERE, ANRT (ASSOCIATION NATIONALE RECHERCHE TECHNOLOGIE)

Contact

Guillaume Gasc - EUREDEN
Responsable Agronomie

02 98 25 30 00
https://www.eureden.com/fr/