Éthique et transparence dans l’agroalimentaire : les marques référentes

19 novembre 2018 par Blandine Fortin
ethique-transparence-alimentation-valorial

Éthique et transparence dans l’agroalimentaire : (pour) qui et comment ?

Aujourd’hui, seul un Français sur deux s’estime convaincu par les déclarations institutionnelles des entreprises. Et ils sont encore moins nombreux à se laisser convaincre par les discours des marques sur leurs actions en termes de développement durable. Comment cette tendance impacte-t-elle l’agroalimentaire ? Et comment y faire face ? La réponse à travers l’exemple des marques « bons élèves ».

Éthique et transparence agroalimentaires : de quoi parle-t-on ?

Dans un contexte de méfiance croissante vis-à-vis des grands groupes industriels, le besoin d’être rassuré sur la sécurité et la traçabilité des produits alimentaires connaît une indéniable montée en puissance. Un constat qui conduit les marques à faire des efforts de transparence dans leur communication, mais également à miser sur les arguments environnementaux et éthiques pour vaincre le scepticisme des consommateurs.

Mais qu’attendent réellement ces derniers ?

En premier lieu, des informations fiables et exhaustives sur la composition des produits qu’ils achètent et consomment. Détail et origine des ingrédients, apports nutritionnels, proportion de conservateurs ou d’additifs, etc. Ensuite, davantage d’ouverture de la part des fabricants sur les méthodes de production et sur la chaîne d’approvisionnement. Enfin, un engagement réel en matière de responsabilité sociale et environnementale.

Les attentes du nouveau consommateur vont bien au-delà du contrat de base. Sous peine de régresser voire de disparaître, les marques ne peuvent désormais plus ignorer cette dimension, que Sandrine Raffin, présidente-fondatrice de LinkUp Factory, appelle la « Demande Augmentée » dans son livre « La promesse augmentée ».

Éthique et transparence agroalimentaires : qui sont les « bons élèves » ?

Si de nombreuses marques ont entendu les consommateurs et su s’adapter à leurs attentes, certaines font figure de référence, voire de pionnier.

Tel est notamment le cas de Monoprix : soucieuse de renforcer la transparence sur sa marque propre, l’enseigne a choisi de collaborer avec Open Food Facts, une base de données recensant les ingrédients et informations nutritionnelles des produits d’alimentation. Une initiative inédite en France, qui a la particularité d’associer les consommateurs au projet, en leur permettant d’alimenter la base au même titre que les distributeurs et les industriels.

Mais faut-il (toujours) tout dire ? En d’autres termes, jusqu’où doit-on pousser la transparence ? Des marques comme Innocent préfèrent jouer la carte de la sincérité, en valorisant les informations propres à nourrir la confiance du consommateur – quitte à simplifier le reste de leur discours.

D’autres vont encore plus loin, n’hésitant pas à dévoiler leurs imperfections pour mieux souligner leur honnêteté. Témoin Lait 2 Vaches, à travers son slogan On vous dit pas qu’on est parfait, mais on vous dit tout ce qu’on fait !

En définitive, être « vrai » et « nature », comme le veut aujourd’hui la tendance, n’apparaît pas seulement bénéfique pour les consommateurs, mais également pour les marques elles-mêmes. À condition toutefois de pouvoir prouver ce qu’elles avancent…

Envie d’en savoir plus ? Rejoignez-nous au SUCCESSFOODAY 2018 à Pacé le 4 décembre prochain, avec notamment l’intervention de Sandrine Raffin.

 

Inscrivez-vous en ligne au SuccessFooday 2018