La Food Tech, encore un anglicisme à la mode ! Mais kesako au juste ? Au milieu de toutes ces innovations, il y a de quoi en perdre son latin. Ici on ne parle pas d’inventions comme le fil à couper le beurre ou la cuisine moléculaire, mais plutôt d’innovations.
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme comme disait Lavoisier, même notre façon de manger ! Manger plus sain, plus malin, plus vite, plus pratique… La Food Tech intervient pour adapter nos aliments, nos plats et notre façon de manger à notre société.
Pas facile de définir la Food Tech et pourtant, on en voit certaines représentations dans les rues de nos grands villes ou dans nos supermarchés.
Par exemple, vous avez peut-être déjà croisé des coursiers Deliveroo à vélo, avec leur grosse valise sur leur dos, qui slaloment furtivement entre les voitures et les piétons. Leur mission ? Livrer leurs plats chauds préparés par des restaurateurs pour des clients confortablement installés devant leur téléviseur. Devinez quoi ? Et bien, ces hommes-tortues sont en réalité des fourmis, acteurs de la Food Tech !
Autre exemple, vous avez peut-être déjà entendu parler de futurs emballages comestibles ? Là encore, ce sont des produits issus de la food tech !
Pour répondre à la question, la Food Tech est, de manière générale, l’association de l’alimentation et d’une innovation, le plus souvent en lien avec les nouvelles technologies.
Production agricole, transport, transformation industrielle, distribution, consommation : tous les acteurs et maillons de la chaîne agro-alimentaire sont concernés par l’innovation et donc par la Food Tech ! On ne compte plus les start-up food à s’être lancées dans ce secteur pour proposer des services ou des produits novateurs.
D’ailleurs, la France semble être le terreau idéal pour assurer la croissance de ces « jeunes pousses ». Elle est non seulement le pays de la gastronomie par excellence, mais aussi un pays où les pôles liés au développement des nouvelles technologies comme la French Tech sont très dynamiques. On pourrait donc penser que la Food Tech est innée pour nous ? Ce n’est pas si simple, car certaines sociétés rencontrent encore des difficultés à trouver un modèle économique. De plus, les Français sont encore frileux à changer certaines habitudes alimentaires du fait du poids de la tradition.
Les innovations liées à la Food Tech peuvent être réparties en 4 catégories :
Les besoins et possibilités sont encore nombreux en termes d’innovations pour une start-up agroalimentaire qui souhaiterait se lancer.
Pratique, DIY, écologique et collaborative… La Food Tech s’adapte aux évolutions de notre société pour nous proposer de nouveaux produits, de nouvelles solutions pour améliorer notre alimentation ou nous rendre la vie plus facile au moment des repas.
Sur la tendance green, la société mexicaine Plug and Plant propose un mur végétal, pour avoir des plantes aromatiques dans la cuisine. Pour ceux qui n’ont pas la main verte, un capteur envoie une alerte à votre smartphone si vos herbes aromatiques manquent d’eau ou de lumière.
Il y a aussi Peligourmet, un équivalent du covoiturage pour les produits régionaux ; pratique pour le Rennais expatrié à Paris en manque de galette-saucisse !
Côté pratique, il y a par exemple l’application suisse MyBaguette pour se faire livrer du pain lorsque les boulangeries sont fermées. Une solution bien évidemment utile lorsqu’on rentre tard chez soi, mais aussi écologique puisque les stocks sont constitués à partir des invendus des boulangeries.
Cependant, après la faillite de Tok Tok Tok ou encore de Take Eat Easy, dont la chute aura été aussi fulgurante que l’ascension, on peut se poser la question de l’avenir de la Food Tech. Est-ce une véritable tendance de fond de l’agroalimentaire ou un simple effet de mode ?
Nous vivons dans une nouvelle société où même nos modes d’alimentation sont en train de changer, il y a donc une véritable place pour l’innovation dans l’alimentaire. On peut même aller plus loin : il y a un véritable besoin d’évolution dans nos manières de manger pour éviter le gaspillage ou encore retrouver une alimentation plus saine.
Après la globalisation de la production alimentaire, on assiste à un retour au local et à davantage de maîtrise de ce que nous mettons dans notre assiette. En s’adaptant aux tendances et en répondant aux nouveaux besoins des consommateurs, la Food Tech a du sens et toute sa place dans notre paysage. Ce n’est pas pour rien que plus de 10 milliards de dollars ont été investis dans les start-up de l’agroalimentaire à travers le monde depuis 2015. Toutes ces jeunes pousses travaillent à dessiner la société de demain.
Le colloque « L’alimentaire disrupte, innovons autrement ! » vous permettra d’aller à la rencontre de nombreuses start-up de l’agroalimentaire et de participer à des tables rondes sur le futur de notre alimentation.
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Sources :
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/distribution/qui-gagnera-la-bataille-des-foodtech-553521.html
http://www.digitalfoodlab.com/tendances-food-rentree-2016/
http://www.journaldunet.com/economie/agroalimentaire/1166005-15-idees-business-dans-la-foodtech/1166064-ingredients
https://www.maddyness.com/business/2016/09/13/tendance-y-a-til-vraiment-un-marche-pour-la-foodtech/
http://www.journaldunet.com/foodtech/
http://www.usine-digitale.fr/article/foodtech-la-france-a-tout-pour-reussir.N437897